L’idée d’entreprise, le premier pas vers la création d’entreprise. L’entreprise ne se crée pas du jour au lendemain. Pour ce faire, il faut atteindre le sommet d’une « montée » longue et fatigante. La montée ne peut cependant pas être parcourue d’un seul coup : il faut procéder par étapes, en imaginant le processus de création d’une entreprise divisé en une série de phases.
De l’idée à l’entreprise en sept étapes
Chaque phase pose des problèmes particuliers, dont chacun doit être abordé et résolu de manière rationnelle, mais aussi créative. L’entrepreneuriat, en effet, c’est à la fois créativité, imagination, intuition, sensibilité, méthode, habileté et compétence technique.
Pour démarrer notre entreprise, une réponse doit être donnée aux questions suivantes :
• Avons-nous une bonne idée ?
• Avons-nous un bon plan d’affaires ?
• À qui vendons-nous ? Que vendons-nous ? Comment le faisons-nous ?
• Avec qui serons-nous en compétition ? Quels sont les obstacles et les opportunités que le marché nous offre ?
• Avec quelle organisation d’entreprise voulons-nous faire affaire ?
• Où trouvons-nous de l’argent pour commencer ?
• Comment « traduisons-nous » nos idées en chiffres ?
Dans ces pages, nous essaierons de répondre à la première question, tandis que nous aborderons les autres questions dans les chapitres suivants.
L’idée d’entreprise
Chaque réalisation humaine naît d’une idée, et l’entreprise ne fait pas exception. Pour repartir du bon pied, il faut donc avoir une bonne idée d’entreprise (ou « idée d’entreprise »).
Une bonne idée ? Avec tes pieds sur terre
Dans l’idée d’entreprise, l’originalité importe moins (même si souvent les initiatives les plus réussies sont précisément les plus innovantes), que la faisabilité. De nombreuses découvertes apparemment ingénieuses n’ont pas eu d’application pratique.
Par exemple, il y a des années, une patinoire a été inventée qui, au lieu de la glace, avait comme base un matériau synthétique spécial. Il en résultait plusieurs avantages pour l’exploitant : des coûts globaux beaucoup plus faibles, presque pas ou pas de maintenance, etc. Cependant, l’idée n’a pas abouti, car les gens aimaient le patin à glace.
Alors, quand une idée est-elle réalisable ? Lorsque l’entrepreneur produit selon les besoins du consommateur et non lorsqu’il produit quelque chose – même de qualité – et essaie ensuite de le vendre au consommateur. Nous reviendrons sur ce point plus loin, car il est d’une importance capitale.
L’improvisation ne paie pas
Très souvent, une nouvelle entreprise meurt par trop de précipitation (parce qu’on faisait semblant d’aller de l’avant) ou par superficialité (parce qu’on ne faisait confiance qu’à notre nez). L’idée d’entreprise, en revanche, doit toujours être soigneusement évaluée. S’asseoir à une table, essayer de rassembler toutes les informations nécessaires pour évaluer l’idée d’entreprise que nous avons en tête n’est jamais une perte de temps. Il ne garantit pas en soi le succès, mais il permet de réduire raisonnablement le risque d’échec.
Mesurer le risque commercial
Dans la phase initiale, il est nécessaire de procéder à une première vérification de la faisabilité de notre idée d’entreprise, en procédant, si nécessaire, à un premier examen de l’idée elle-même avant de s’aventurer sur le marché. Plus tard, ce que nous aurons appris dans cette phase sera très utile pour aborder le dernier tronçon du chemin, le plus difficile : la rédaction du business plan.
Nous avons dit que l’idée d’entreprise est réalisable lorsqu’elle propose des produits ou des services requis par le marché. Mais il existe un autre moyen de vérifier si notre idée est réalisable : l’analyser en détail et mesurer son risque.
Il n’y a pas d’entreprise sans risque : le danger que quelque chose tourne mal est lié à l’idée même de créer sa propre entreprise. Si le risque ne peut être éliminé, il peut néanmoins être calculé.
À ce stade, il est fortement conseillé de réaliser une première « analyse interne », qui permet de :
• évaluer les « forces » et les « faiblesses » de l’idée d’entreprise (facteurs de risque) ;
• estimer le degré de risque global.
Dans la phase initiale, celle d’évaluer les aptitudes à s’installer par soi-même, nous avons été confrontés à des facteurs subjectifs, c’est-à-dire nos caractéristiques personnelles. Maintenant, nous devons plutôt prendre en considération tous les facteurs qui affectent objectivement le succès de notre entreprise : par ex. La présence dans notre secteur d’entreprises concurrentes, la localisation de l’initiative, l’évolution du marché, la couverture financière de l’investissement, etc.
Si nous ne tenons pas compte de ces facteurs de risque fondamentaux, le naufrage de notre initiative est au moins probable lors de la première tempête boursière.
En effectuant une première analyse de faisabilité, en revanche, il nous sera possible de procéder – avant de partir effectivement – à toutes les corrections de tir nécessaires. Pour cela, il est nécessaire d’analyser différentes zones de risques, qui peuvent varier selon les différents secteurs d’activité. Pour plus des informations, découvrez le guide complet pour tout savoir sur le logiciel note de frais en entreprise.